Le mercredi 30 octobre sortira en salles son nouveau film « Mon chien stupide » dans lequel son personnage d'Henri est en pleine crise de la cinquantaine. Au moment de faire le bilan critique de sa vie, dans une maison située dans le Pays basque, il fait la rencontre d'un chien imposant mal élevé et obsédé. Pendant qu'Henri perd, Stupide gagne. Une amitié s'installe au grand désarroi de sa femme Cécile dont l'amour qu'elle porte à son mari commence à se fissurer. Alors que le cinéma français est décrié, celui qui est à la fois à la réalisation et au jeu d'acteur affirme que le cinéma français va bien. Rencontre avec Yvan Attal, la justesse d'un réalisateur !
« Dans votre film « Mon chien stupide » qui sortira nationalement le 30 octobre, on retrouve l'une de vos qualités premières en tant que réalisateur : les dialogues. Combien de temps avez-vous mis pour écrire ce long-métrage ?
Je ne suis pas très long à l'écriture justement parce que je m'en vais de Paris pour partir m'enfermer à écrire. Du coup, ça ne dure pas des mois et des mois. En général, trois mois me suffisent pour écrire un scénario. Après, évidemment, il évolue. Je le peaufine avec les acteurs et au moment où je vois les décors donc je l'arrange. Pour tout vous dire, j'ai écrit mon prochain film en une semaine avec ma co-scénariste.
Le chien est évidemment au centre de l'histoire. Dans le film, une vraie relation existe entre vous deux. Qu'en a-t-il été durant le tournage ?
Il y avait quatre chiens sur le tournage. On ne peut pas se permettre de tourner avec un seul chien car on se dit que s'il y en a un qui n'arrive pas à faire quelque chose, les autres y arriveront. Mais c'est vrai qu'il y en avait un pour qui j'avais un petit peu plus d'affection. C'est comme les acteurs, il y en a un qui a une attitude, un regard ou une façon de faire qui est plus touchante que les autres.
Vous êtes un réalisateur et acteur très reconnu dans le milieu du septième art. Quel regard portez-vous sur le cinéma français aujourd'hui ?
J'ai fini par lire le livre d'Eric Neuhoff qui dit que le cinéma français est mort. Je ne suis pas du tout d'accord avec lui. Quand on compare d'abord le cinéma français au cinéma italien, espagnol, anglais, on est quand même bien plus productifs et plus éclectiques. On fait des films qui voyagent. Les États-Unis qui est un pays bien plus grand que nous fait avec d'autres moyens et produit bien plus de films donc on s'attend que ce pays produise plus de talent et de meilleurs films.
Le mois d'octobre s'annonce enrichissant pour le cinéma français notamment avec votre film le 30 octobre.
Quand je vois les prochaines sorties de films comme « Hors-Normes » d'Éric Toledano et Olivier Nakache, « La Belle époque » de Nicolas Bedos et « Les Misérables », je vois cinq semaines où je suis persuadé que c'est déjà un grand mois pour le cinéma français. Dire aujourd'hui que le cinéma français est dans une impasse, je ne suis pas d'accord avec ça. Je trouve qu'il y a des films de qualité. Après, que les films ne soient pas au goût de certains ça se comprend. Moi aussi, il y a des années, je trouvais certains films faibles où je n'ai pas trouvé mon compte. Mais le cinéma américain, certaines années, peut me décevoir aussi. Le cinéma français se porte bien. »
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