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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Victor Belmondo, le septième art dans la peau !

Plus que passionné par son métier, Victor Belmondo est un réel cinéphile et acteur de talent. Un art qu'il apprend avec plusieurs formations et sur les plateaux de tournage. Victor enchaîne les petits rôles jusqu'à son premier vrai rôle secondaire dans l'excellent « Mon bébé » de Lisa Azuelos. Sa notoriété s'accentue au fil des projets pour celui qui est un amoureux de tous les cinémas. Rencontre avec Victor Belmondo, le septième art dans la peau !


© Lisa Lesourd

« Comment se passe ton confinement ? 

Ça se passe bien. Je fais un peu de sport même si le temps est un peu long. On fait avec. 

Au cinéma, on a pu te retrouver dans « Vous êtes jeunes, vous êtes beaux », « Versus » ou encore « Mon bébé ». À partir de quel âge as-tu compris que tu ferais de ta vie le métier d’acteur ? 

Je veux faire ce métier depuis tout petit. C’est à l’âge de douze ans, quand j’ai joué pour la première fois dans un court-métrage, que j’ai compris que je voulais faire acteur. Je suis vraiment plus que passionné par ça. Je lis des interviews d’acteurs en permanence, je regarde vraiment tout ce qui concerne ce métier. J’aime jouer des personnages, ressentir des émotions, rencontrer des gens. J’adore les ambiances de tournage, c'est souvent très familial. C’est un moment suspendu dans le temps qui n’existe pas. 

© Martin Lagardère

Après ton bac, tu pars te former à l’ESEC, une école de cinéma à Paris. 

L’ESEC n’est pas une formation pour les acteurs. Les deux premières années tu apprends les métiers techniques avec l’image, le son et la réalisation. Après, je me suis spécialisé dans le scénario. En apprenant ces métiers-là, ça m’a aussi formé en tant qu’acteur. De voir autant de films, d’acteurs et actrices pendant trois ans, je me suis beaucoup nourri sur ce métier. Avoir fait cette école, ça a développé une cinéphilie chez moi. J’ai aussi fait une formation au cours Peyran-Lacroix au théâtre de la Pépinière à Paris.

Tu as beaucoup étudié le scénario. Pour toi, quels sont les éléments qui font qu’un script est agréable à lire ? 

La simplicité, c’est-à-dire un scénario qui va à l’essentiel où il n’y a pas de fioritures. Ce qui est dur en écriture, c’est d’accepter d'épurer, de couper. On le ressent tout de suite. Si au bout de cinq pages, on en a déjà marre de le lire, c’est que c’est trop lourd. Ce n’est pas vraiment une question d’histoire mais surtout une question de forme. 

En temps normal, tu te rends dans les salles obscures cinq à sept fois par semaine. Quels sont les cinéastes que tu apprécies ? 

Quand je ne tourne pas, je vais très souvent au cinéma. En France, j’aime bien des réalisateurs comme Arnaud Desplechin, Quentin Dupieux, Gaspard Noé, Benoît Delépine, Xavier Beauvois avec qui j’ai travaillé récemment. Ce que j’adore quand je vais au cinéma, c’est découvrir des films indépendants de jeunes réalisateurs. J’ai beaucoup aimé « Lola vers la mer », « Papicha », « La fille au bracelet ». Après, j’apprécie beaucoup le travail d’Eric Toledano et Olivier Nakache, Hugo Gélin, Mehdi Idir et Grand Corps Malade. On a une belle diversité dans le cinéma français. 

© Lisa Lesourd

En 2015, tu trouves ton premier rôle dans le film « La vie très privée de Monsieur Sim ». Quels souvenirs en gardes-tu ?

C’était la première fois que je me retrouvais sur un plateau de long-métrage comme acteur. J’avais un tout petit rôle avec trois jours de tournage. C’était une belle expérience avec de belles rencontres.

L'année dernière, c'est dans le long-métrage de Lisa Azuelos « Mon bébé » que l'on te découvre à nouveau dans la peau de Théo. Que t'évoque ce rôle ? 

Pour moi, mon rôle de Théo dans ce film est le plus important en présence. C’est un film qui est très important pour moi. J’ai beaucoup appris et c’était la première fois que j’avais la sensation d’avoir les deux pieds sur un plateau de tournage. C’était un vrai rôle secondaire. 

Film sur les relations familiales. Un sujet qui te touche particulièrement ?

Cette histoire est très autobiographique de la part de la réalisatrice Lisa Azuelos avec sa fille Thaïs. Elle cherchait vraiment un acteur qui ressemblait à son fils dans l’attitude. Au casting, je lui ai fait penser à lui. Pour l’instant, j’ai eu la chance de faire des rôles très diversifiés. J’espère que ça va durer et que l’on ne va pas m’enfermer dans un genre de personnage ou de film en particulier. Je ne veux fermer aucune porte car j’aime tous les cinémas. 

Aurais-tu une citation fétiche à nous délivrer ?  « Vivre le moment présent ». Cette phrase résume bien notre métier d’acteur.

Quels sont tes futurs projets ? 

Avant le confinement, je tournais dans un film de Christophe Barratier qui s’appelle « Envole-moi ». On était à cinq semaines de tournage et il nous en reste encore trois pour finaliser le projet. On a dû arrêter avec le confinement. Sinon, un peu avant, j’ai tourné dans le film de Xavier Beauvois « Un petit-fils » avec Jérémie Rénier et Iris Bry. On a terminé le tournage et il est en ce moment en montage. 

Que peut-on te souhaiter pour le futur ? 

La santé, surtout pour mes proches. Et puis de continuer à faire du cinéma et rencontrer des belles personnes grâce à ce métier. »

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