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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Smaïn, le rire avant tout !

Grand frère de l'humour, Smaïn est un artiste qui a su se renouveler au fil des années avec des paris gagnants. C'est d'ailleurs dans le laboratoire du Quai du Rire que Smaïn a testé pendant une semaine son nouveau spectacle auprès du public marseillais. Et pour ceux qui souhaiteraient participer à la construction de son one-man-show, Smaïn sera de retour sur cette scène mythique du Vieux-Port du 3 au 8 août prochain. Rencontre avec Smaïn, le rire avant tout !


© Lionel Guericolas

« Depuis le 10 juillet vous rodez votre nouveau spectacle sur la scène du Quai du Rire. Vous faites vos retrouvailles avec la cité Phocéenne.

C’est un grand plaisir pour moi d’être à Marseille, une ville que je connais bien. Marseille c’est le soleil, la pluriculturalité. Je suis d’ailleurs allé sur le premier décor du film « Le grand frère » dans lequel j’ai tourné en 1982.


Comment sentez-vous le public, de retour après la période de confinement ?

Ce soir c’est ma dernière à Marseille après une semaine de rodage. Les petites scènes comme le Quai du Rire sont des laboratoires. Gad Elmaleh va d’ailleurs venir faire un spectacle d’impro fin août. Les gens ont besoin de rire et d’émotion aussi. J’avais envie de parler de mon itinéraire, de cet enfant d’Algérie arrivé en France et qui a épousé la langue de Molière. Dans ce spectacle, j’ai envie de parler de ce qui me touche le plus, le vivre ensemble.


Une carrière dirigée d’une main de maître, arrivez-vous en confiance sur les planches ou bien vous redécouvrez chaque soir l’adrénaline de la scène ?

L’éthique fait que l’on est professionnel, que l’on a la maîtrise mais au fond de soi, on a l’impression d’être un débutant chaque fois que l’on monte sur scène. Je dis toujours que quand on monte sur scène, c’est un suicide raté, on ne sait pas où on va. On est vainqueur ou on est en proie à la vindicte populaire.



Plus de trente ans de carrière et vous avez toujours cette force de renouvellement…

J’ai toujours été là. Je n’étais pas en première ligne médiatiquement parlant mais j’ai toujours travaillé. J’ai écrit des livres de pensées, collaborer un album de chansons avec Michel Legrand, écrit des contes pour des orchestres philharmoniques et dernièrement j’ai joué à Avignon un conte pour enfants. Même après 30 ans de carrière, j’ai trouvé bon de retrouver un endroit comme le Quai du Rire qui me rappelle mes débuts, ça vous ramène à une certaine humilité.


Smaïn sur la scène du Quai du Rire !

Comment voyez-vous le milieu de l’humour évolué ?

L’expression sera toujours utilisée : beaucoup d’appelés, peu d’élus. Aujourd’hui, sur le marché du rire, il y en a beaucoup. Je trouve, malheureusement, qu’il y a beaucoup d’humoristes qui se ressemblent. Il y a un peu plus d’an et demi, j’étais le président du jury du festival Les Lions du Rire. J’ai vu sur scène Paul Mirabel et c’était unanime. Il a son identité, il est très bon, drôle et efficace. Il apporte un renouveau.


Quels sont vos futurs projets ?

J’ai tourné dans le film « Le médecin imaginaire » avec Booder, Alban Ivanov et Fatsah Bouyahmed. C’est un film très drôle, réalisé par Ahmed Hamidi qui avait fait « La Vache ». C’est un film très drôle qui devait sortir cette année mais qui sortira, si tout se passe bien, en janvier. Et en septembre je tourne dans un autre film. Ma première activité reste de monter sur scène et d’être toujours en contact avec le public. Ce qui est merveilleux avec la scène c’est que la réponse est immédiate. Le rire c’est une photographie immédiate de la société.


Auriez-vous une citation fétiche à me délivrer ?

« Le rire est le propre de l’homme et je suis son gant de toilette. »


Que peut-on vous souhaiter pour le futur ?

Que le spectacle se passe bien. Je voudrais saluer tous les médecins et aides-soignants. On a passé des moments extrêmement difficiles et je salue également les petits cafés-théâtres qui ouvrent leurs portes pour accueillir les humoristes. Malgré toutes ces douleurs, il faut rire. »

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