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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Pileos : "Mon EP est le résultat de beaucoup de rêves."

Il raconte ses déboires avec optimisme mais aussi ses doutes et ses espoirs avec un regard bienveillant. Pileos signe avec RÊVER un premier EP fédérateur à l'univers pop folk sur laquelle viennent se poser des textes allégoriques en français. Rencontre.


© Vincent Beck Mathieu

« Léo, quelle a été l’étincelle de départ de ton premier EP RÊVER ?

Ma rencontre avec Pierre Locatelli, le réalisateur de l’EP, qui m’a accueilli dans son studio en janvier 2020. Je lui avais confié après notre première rencontre mon envie de faire de la musique pop folk avec une production assez massive. A la fin d’une journée de test, on s’est regardé et le résultat nous plaisait. L’EP est né d’une volonté de travailler ensemble.


Quel est le fil rouge qui relierait les six titres de l’EP ?

Ce serait le rêve et la réalité. Je suis beaucoup dans les nuages, d’où mon nom d'artiste Pileos qui est la contraction de mon prénom et du mot latin "pileus" qui désigne entre autres un petit nuage en forme de bonnet capuchon et "leu" remplacé par "Léo", mon prénom. Dans le titre A travers, je parle de l’addiction aux réseaux sociaux et comment on plonge la tête la première dans un monde complètement virtuel. Ce thème est assez présent.



Les chansons sont inspirées de ta vie, de tes ressentis et de tes rêves. Quels sont-ils ?

Mes rêves ou mes ambitions ? (Rires)


Il y a une différence selon toi ?

Il y a un point où ça se rejoint. Si je m'autorisais à être complètement dans le fantasme, mon rêve serait de pouvoir écrire et composer mes chansons chaque jour sans avoir à me poser de questions tout en sachant que ce sera écouté et que les gens viendront me voir en concert. Aujourd’hui, je souffre beaucoup de tout ce volet « promotion et marketing » qui est intéressant et nécessaire pour permettre à plus de gens de me découvrir et d'écouter ma musique, mais donner du temps et de l'énergie à essayer d'attirer l'attention sur moi, tout ça pour à un moment donné faire de l'argent, en espérant avoir le privilège un jour de pouvoir en vivre, c'est pas la partie du job que je préfère. C'est le travail du producteur normalement, mais aujourd'hui le métier nous demande d'être des artistes-producteurs. Personnellement, je n'aime pas trop avoir ce rapport-là avec la musique. Ça c'est pour mon rêve, et pour mon ambition, ce serait d'être écouté par plein de gens et mon objectif final est de remplir un zénith avec 10 000 personnes qui chantent en chœur mes morceaux. Ce serait dingue !



Par quelles étapes de création es-tu passé pendant les quatre ans de fabrication de l’EP ?

Ça a été un parcours du combattant. Pendant six mois, on a fait les maquettes avec Pierre en studio. Ensuite, il y a eu le frein du confinement et cela m’a permis de me concentrer sur l’écriture. On a ensuite enregistré l’EP au cours de l’été et puis il y a eu un an de gros doutes. J’ai envoyé l’EP à des professionnels pour avoir des avis et j'ai organisé des sessions d’écoutes auprès d’amis. Parmi les retours, on trouvait que vocalement ce n’était pas au niveau du reste. J’ai alors travaillé comme un dingue pendant plusieurs mois, notamment avec un coach vocal de manière assidue, et puis on a réenregistré toutes les voix de l’EP. Après ça je me suis aperçu que j'avais très peur de voir mon bébé dans les oreilles de plein de gens et de prendre le risque qu'on me dise que c'est nul, alors que j'avais pris tant de plaisir à le faire ! Et en fait, de fil en aiguille, j'ai signé un contrat avec un distributeur et je n'ai plus eu le choix, il a fallu que je lâche prise et que je me lance. Ça faisait six ou sept ans que je cherchais le son que je voulais et tout d’un coup, ça devenait réel.


Qu'est-ce que tu ressens sur scène ?

C’est une espèce d’exutoire, de lâcher prise avec un côté cathartique aussi. Sur scène, je me sens libre, c’est un prétexte pour me révéler, me dévoiler. Je suis très pudique dans la vie malgré l’apparence d’une personne qui parle beaucoup. Quand le public me suit dans mon délire, ça me galvanise et là je deviens fou... (rires).


© Vincent Beck Mathieu

D'où te vient cette fibre musicale ?

J’ai grandi dans un milieu artistique, mes parents m’ont poussé à la musique très tôt. Mais le déclic est arrivé à l’âge de 12 ans avec deux expériences assez sidérantes. Une fois, je me suis retrouvé dans une salle de piano au collège, un jeune garçon en jouait merveilleusement bien et ça m’avait scotché. Ensuite, j’ai vu mon cousin faire de la musique sur scène avec un groupe de rock, et j’ai ressenti en moi le désir de chanter, danser et produire ce sentiment de communion chez les gens.


Comment s’est fait ton apprentissage de la musique ?

Petit, j’ai suivi des cours particuliers et très vite, j’ai commencé à travailler tout seul. Je suis plutôt autodidacte même si j’ai fait des masterclass et des workshops, je prends encore quelques cours, j'en donne aussi ce qui me fait encore progresser, mais j'ai surtout appris sur le tas et grâce à Internet. Je suis multi-instrumentiste, je viens de la guitare et j’ai joué du piano et de la basse. Je me suis mis à la mandoline et au banjo depuis que je me branche americana, folk, bluegrass et country.


© Vincent Beck Mathieu

Quelle est ta prochaine date de concert ?

Le 7 novembre prochain à la Péniche Antipode à Paris pour ma release party. C'est une grosse étape pour moi de fêter quatre ans de travail et six ans de recherches. Je travaille tous les jours pour rendre ce concert mémorable.


Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?

Ma plus grande difficulté ne va pas être d’en trouver une, mais de choisir laquelle. J’adore les citations, je trouve ça inspirant. Plusieurs se mélangent dans ma tête, et celle de Xavier Dolan aux Césars 2014 me guide au quotidien : « Rien n’est impossible à celui qui rêve, ose, travaille et n’abandonne jamais. » L’abandon est toujours dans un coin de rue et guette en permanence, il ne faut pas y céder. Mon EP est le résultat de beaucoup de rêves.

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