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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Manoëlle Gaillard : "Le théâtre, c'est la présence absolue."

Elle a joué dans de nombreux théâtres comme Les Amandiers, le Palais Royal ou l'Édouard VII. Le parcours artistique de Manoëlle Gaillard est aussi inspirant qu'impressionnant, amenant son élégance naturelle et son don du jeu aussi bien sur le petit écran ou quand il faut prêter sa voix à des actrices américaines. Son conseil pour les jeunes talents en herbe : apprendre avec des personnes de sa génération et suivre son instinct. Rencontre.



« Manoëlle, on vous retrouve le samedi 2 décembre dans Meurtres dans le Cantal sur France 3. Quelle présentation feriez-vous de Suzanne, votre personnage ?

Je l’ai aimé dès le casting et la lecture du scénario. Suzanne fait partie de ce genre de femmes qui, plutôt que d’absorber dans le chagrin, va continuer à tenir la maison, ce que j’appelle avoir les mains dans le cambouis. Elle réconforte son entourage par des choses simples. Ce personnage me tient à cœur, je peux m’y reconnaître facilement. 



Quel terrain de jeu a été la région du Cantal ?

J’étais plutôt gâtée, puisque je tournais essentiellement dans une sublime maison (rire). Je ne faisais pas partie de ceux qui tournaient au pied de la cascade par exemple. Je voyais bien les lèvres bleues de mes camarades de jeu, ils avaient moyennement envie d’y retourner après le déjeuner (rire).


© Céline Nieszawer

Manoëlle, vous êtes un visage familier de la fiction française, en plus de vos doublages et spots publicitaires. D'où vient cette fibre artistique ?

Ma maman m’avait inscrite dans un cours d’art dramatique à l’âge de quatorze ans. Mon professeur et son épouse ont été mes mentors. On a eu un petit coup de cœur tous les trois. Ils m’emmenaient voir les films de Bergman que je découvrais. La suite de mon parcours a été plutôt naturelle avec différents stages et ateliers de théâtre, dont un avec le metteur en scène Robert Fortune.


Au théâtre, vous avez joué sur les scènes du Palais Royal, des Amandiers ou encore de l’Edouard VII. Quel est votre rapport avec les planches ?

C’est marrant que vous me parliez de théâtre ! Cela faisait depuis 2020 que je n’en avais pas fait, ça commençait à me manquer et cette semaine, j’ai reçu une proposition de pièce, un premier rôle dont je ne peux pas encore parler, car le projet est à l’état d’embryon. Il y a quelque chose de très physique, d’organique au théâtre. Une énergie qu’on doit ramasser sur la fin de la journée pour aller sur scène. J’adore la poussée d’adrénaline, la présence absolue, l’acuité complète. Tous les sens sont en éveil. J’aime beaucoup aussi cette espèce de compagnonnage dans l’artisanat.


Quels sont vos prochains projets ?

Le producteur du programme court Comme des gosses m’a appelé pour m’annoncer la deuxième saison sur M6. Ça se passe dans un milieu éducatif, une école maternelle avec l’équipe pédagogique, les parents et les enfants qui sont si merveilleusement bien filmés par le réalisateur Gaël Leforestier. Je joue une grand-mère atypique qui n’aime pas, par exemple, quand ses deux petits enfants crient « Mamie, mamie » à la sortie de l’école (rire).


Pour conclure cet entretien, auriez-vous une citation fétiche à me délivrer ?

« Les choses simples sont les derniers refuges des gens compliqués » d’Oscar Wilde.

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