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Photo du rédacteurSamuel Massilia

Laurent-Frédéric Bollé : "Devant les films australiens, je vois plein de références à leur passé."

C'est le rendez-vous annuel du cinéma australien et néo-zélandais. Du 9 au 13 octobre, le festival des Antipodes s'est tenu dans la salle La Renaissance, offrant au public une programmation riche et variée. L'occasion pour Laurent-Frédéric Bollé de découvrir de nouvelles histoires et sensibilités artistiques. Rencontre.


© Claire de Robespierre

« Laurent-Frédéric, vous êtes membre du jury des 26ᵉ Rencontres internationales du cinéma des Antipodes à Saint-Tropez. Quelle était votre connaissance des cinémas australien et néo-zélandais avant ce festival ?

Pas si grande. Si le marché du film australien est très grand au regard du pays, ce n’est pas pour autant que les films sont diffusés en France. J’ai appris que certains films sont toujours en attente de trouver un distributeur. Donc ce n’est pas encore évident qu’arrive le jour où le grand public pourra les voir chez nous. Sinon, j’ai un véritable intérêt pour l’Australie, globalement. Ça fait des années que je travaille sur l’histoire de ce pays, notamment ces premières années quand les Anglais sont arrivés pour faire ce que l’on appellerait maintenant une colonisation. Devant les films australiens, je vois plein de références à leur passé, qui n’est pas si ancien que ça.


Avez-vous le souvenir d'une première grande émotion cinématographique vécue en salle ?

Mon film préféré est 2001, l’Odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, sorti à la fin des années 60. J’avais 14 ans et je ne m’attendais pas du tout à voir, dans une salle de cinéma, un long écran noir au début, puis un interlude au milieu, cinq minutes de pause et voir le film reprendre. J’en ai été bouleversé. C’est typiquement du cinéma à l’ancienne, on est d’accord !



Quels sont vos prochains projets ?

Je suis maintenant scénariste de bande dessinée à temps plein pour différentes maisons d’édition, une activité que j’ai depuis trente ans, mais que j’ai souvent combinée avec une activité de journaliste. Récemment, j’ai sorti un biopic sur Jean-Paul Belmondo, une grande figure du cinéma que j’ai essayé d’aborder avec un angle original pour parler de sa vie… originale. L’année prochaine, plusieurs livres sortiront, dont l’un sur l’histoire de l’automobile, de cette invention datant de la fin du 19ᵉ siècle et qui a bouleversé nos vies. Et puis une autre BD en rapport avec l’Australie. L’histoire vraie d’une épopée sportive sur la première équipe nationale d’Australie à avoir joué à l’extérieur du pays, en Angleterre, en 68. Il s’agissait d’une équipe de cricket, le sport national. Elle était composée seulement de joueurs Aborigènes, ce qui était totalement paradoxal puisqu’ils étaient déjà dans des situations difficiles. Je finalise l’écriture de ce livre pour le sortir dans un an.


Pour conclure cet entretien, auriez-vous une citation fétiche à me délivrer ?

Je vous dirais le sous-titre de ma bande dessinée sur Jean-Paul Belmondo : peut-être que je rêve debout. Cette phrase est extraite de son monologue - devant la caméra - dans le film Pierrot le fou de Jean-Luc Godard. En tant que scénariste, elle m’a interpellé. »

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