Elle est passée des bancs d'école à l'écran. Connue pour avoir incarné Ninon Chaumette dans « Plus belle la vie », Aurélie Vaneck est née dans une famille d'artistes. Tombée sous le charme de la cité Phocéenne, Aurélie est attachée à cette terre aux 1 000 visages. Et en dehors des plateaux de tournage, cette comédienne que l'on aimerait voir plus souvent sur le grand écran est également à la création de sa propre marque de bijoux Oma bloom en association avec l'actrice Anne Decis. Rencontre avec Aurélie Vaneck, Marseillaise d'adoption !
« Le grand public vous connaît pour avoir incarné Ninon Chaumette dans la série à succès « Plus belle la vie » de 2004 à 2019. Quand est-ce qu'a démarré votre envie de faire ce métier ?
J'ai choisi de faire ce métier alors que j'avais une dizaine d'années, j’ai commencé les cours de théâtre au collège. Je suis aussi issue d'une famille d’artistes ; mon grand-père m'a emmené au théâtre pour le voir jouer. C'est venu assez naturellement, mais c'est paradoxal puisque j'ai grandi à la campagne, assez loin de ce milieu. À la maison, il n'y avait pas de télévision donc on lisait beaucoup. À la suite de mon bac artistique, j'ai fait le Conservatoire à Mérignac puis intégré les Ateliers du Sudden à Paris. C'était assez clair dans ma tête, je voulais faire ce métier et je m'en suis donné les moyens.
J’ai commencé à jouer et tourner pendant mes études. Et, la vie est bien faite, lorsque je suis sortie de mon audition de fin d’étude, j'avais un message sur mon répondeur qui m'annonçait que j'étais choisie pour participer au lancement de la nouvelle série de France 3 : « Plus belle la vie ». Je suis passée des bancs à l'écran et j'ai appris mon métier sur les plateaux. A l’école, on n'apprend pas vraiment à être filmé, ça s'apprend sur le terrain.
Une première grosse expérience, qui forge énormément...
« Plus belle la vie » est un laboratoire où on peut essayer beaucoup de choses. On apprend à travailler dans l'immédiateté et à être vraiment connecté à la situation pour que l'émotion naisse. C'est une école formidable.
Quand on débarque à Marseille pour la première fois en provenance de Mérignac, comment s'adapte-t-on à la cité Phocéenne ?
J'ai eu un vrai coup de foudre pour cette ville. Quand j'ai débarqué à Marseille, je me souviens de la première soirée passée avec plusieurs comédiens sur la plage du Prado en plein mois de Juillet. C'était assez désertique avec un côté lunaire ; cette grande plage et les montagnes derrière… j'avais l'impression d'être dans un autre pays.
J'ai grandi dans la région bordelaise, qui est beaucoup plus verte, avec une culture différente. J'adore voyager et, en arrivant à Marseille, j'ai eu l'impression d'être à l'autre bout du monde. J'avais 21 ans. J'ai découvert les impressionnants studios de « Plus belle la vie » avec des yeux d’enfant. Je me sentais très chanceuse d'avoir été choisie pour vivre ce tourbillon.
Tourner à Marseille est un avantage mais tourner dans « Plus belle la vie » l'est aussi puisque la série permet de voir son personnage grandir...
On le fait beaucoup évoluer. C'est un avantage et un inconvénient. On peut s’endormir dans une espèce de routine et le personnage perd en intensité, ou bien, on peut lui donner notre énergie… Les auteurs s'en inspirent.
Avez-vous une préparation spécifique avant chaque tournage ?
Ça dépend du tournage, des personnes avec qui on travaille, du rôle que l'on incarne… il n'y a pas vraiment d'école. Quand on prépare un tournage pour un rôle qui est très loin de ce qu'on est, il y a un travail de composition, de recherche, d’imagination ; pour incarner un personnage qui nous ressemble, on travaillera plus avec l’intuition et la spontanéité. Ensuite, tout dépend du format ; dans une série quotidienne, il y a beaucoup de textes à apprendre et une chronologie à intégrer car on tourne les scènes dans le désordre pour optimiser les décors, mais le réalisateur ou le coach d’acteur sont là pour nous accompagner. Moi, j'adore le travail sur le plateau, lorsque le réalisateur devient le sculpteur et l’acteur la pâte à modeler… Quand la mayonnaise prend, c’est addictif !
On vous voit malheureusement peu au cinéma, le fait de faire de la télévision est encore un handicap pour bifurquer sur le grand écran...
Le cinéma apporte une autre manière de travailler qui est aussi intéressante, mais peu m’importe le support, ce sont les rencontres qui me nourrissent. En France, on a tendance à cloisonner les formats, même si j'ai eu la chance de faire un peu de cinéma. C'est assez incompréhensible, un comédien qui est capable de faire un film pour la télévision peut aussi le faire au cinéma. Le théâtre, c'est différent car on aborde la scène autrement.
En dehors des plateaux de tournage, vous avez co-créé votre propre marque de bijoux : Oma bloom.
J'ai créé cette marque de bijoux avec Anne Decis, qui est également comédienne. Nous nous sommes rencontrées en 2004 sur les plateaux de « Plus belle la vie ». On a eu cette idée folle, de créer une entreprise qui n'a absolument rien à voir avec notre métier initial, il y a trois ans. On mène ces deux carrières de front. C'est très chouette d'avoir les mains dans la matière, c'est un rapport beaucoup plus simple que celui qu'on peut avoir quand on est comédien où on est hors du temps, avec des vies qui peuvent être très chaotiques et des périodes sans travail. Cette entreprise « Oma bloom » nous ancre beaucoup. On a tous beaucoup plus de potentiels que l'on croit. Il faut se donner les moyens de les découvrir.
Quels sont vos futurs projets ?
J'ai des projets qui arrivent, qui se préparent mais je ne peux pas encore en parler.
Auriez-vous une citation fétiche à me délivrer ?
« Derrière chaque épreuve il y a un cadeau ».
Que peut-on vous souhaiter pour le futur ?
Toujours plus de sérénité et d’amour ! »
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