Des cours d'improvisation ont éveillé sa passion pour le cinéma, la conduisant à s'inscrire à Pygmalion et travailler avec un coach pour perfectionner son jeu. Anaëlle Duguet va faire ses premiers pas sur les planches de théâtre l'année prochaine, et si l'envie d'y être est de plus en plus grandissante, Anaëlle sera sur le petit écran dans l'Art du Crime, puis au cinéma et sur les plateformes. En conclusion de l'entretien, Anaëlle offre une métaphore poétique sur le parcours de vie, invitant à embrasser les hauts et les bas sans jamais abandonner l'ascension. Rencontre.
« Anaëlle, on te retrouve le lundi 4 décembre dans un épisode inédit de l’Art du Crime sur France 2. Quelle a été ta préparation pour incarner la reine Marie-Antoinette ?
En regardant des films, des documentaires, et en lisant des livres dont la biographie de Stefan Zweig. J’ai pris le temps de tout regarder dans les moindres détails pour bien comprendre son vécu. Ensuite, les essayages du costume m’ont bien aidé à entrer dans ce personnage, en plus du travail avec mon coach. Au départ, j’avais passé le casting pour Elisabeth Vigée Le Brun, puis on m’a appelée pour faire Marie-Antoinette. Ce n’était pas simple à jouer, je me suis mis la pression. Je voulais que ce soit le plus vrai possible.
Le grand public a pu te découvrir dans la série Cassandre ou dans Désordres sur Canal + après dix ans dans le mannequinat. D’où te vient cette fibre artistique ?
C’est une très bonne question. Je voulais être graphiste, je dessinais beaucoup. Mon papa était chocolatier-pâtissier, je dois tenir ce côté artistique de lui. Je suis la seule dans notre famille à avoir pris cette voie-là. Mon frère et moi avons fait des cours d’impro et j’ai su que c’était ce que je voulais faire. Je dormais, manger et bouger cinéma. Je me suis ensuite inscrite à Pygmalion et aujourd’hui, je travaille avec un coach.
Qu’as-tu appris sur le métier d’acteur ?
À être élastique. Quand on passe un casting, on n’a pas toutes les informations. Il faut alors être polyvalent dans les émotions qu’on doit apporter. Notre personnage peut être supposé triste ou dépressif, mais si le directeur de casting ou le réalisateur sur le tournage décide qu’il est heureux et épanoui, il faut savoir le faire. Et puis, j’ai surtout appris à lâcher-prise, qu’il faut s’amuser. Quand on le comprend, tout prend son sens.
Pour toi, existe-t-il une liaison entre le métier d’acteur et le mannequinat, ou bien c’est totalement différent ?
Kiff-kiff (rires). Le mannequinat permet d’être habitué aux plateaux, aux photographes, à comprendre les lumières et à faire abstraction de la caméra. D’avoir une équipe autour de soi de 50 à 100 personnes sur des shootings où tous les regards sont posés sur toi, je crois que c’est ce qui m’a le plus aidé pour l’acting. Ce qui différencie les deux métiers, c’est l’image qu’on a de soi et ce qu’on renvoie. Le mannequinat, ça reste figé. Il faut toujours être très belle, on n’a pas le droit de froncer les sourcils. Toutes les expressions du visage peuvent être paralysantes pour la photo, alors qu’au cinéma on y est entièrement libre.
Quels sont tes prochains projets ?
Je joue une mannequin pour la série The New Look sur Apple TV. Une des meilleures expériences au monde avec Marie-Antoinette dans l’Art du Crime ! J’ai ensuite tourné dans le film Le jour de ma mort de Jérôme Cornuau pour France 2. Enfin, je vais faire mes débuts au théâtre en mai prochain avec la pièce L’abattage rituel de Gorge Mastromas, de Dennis Kelly. J’ai hâte d’y être. C’est à la fois excitant et effrayant. Je m’amuse aux répétitions avec des amis. Le jour J, il faudra sauter dans le grand bain.
Pour conclure cet entretien, aurais-tu une citation fétiche à me délivrer ?
Un jour, un ami m’a dit cette phrase que je me prononce tous les jours dans ma tête : « Anaëlle, il faut entrer dans l’ascenseur, il va monter, il va descendre, mais il ne faudra jamais en sortir. »
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